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NOIRES DE PAU

16 mars 2011

STOP!

C'est fini, c'est trop tard!

Inutile de continuer à noircir des pages...notre concours de nouvelles est terminé!

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Les enveloppes se sont accumulées sur le bureau de notre présidente qui va maintenant distribuer les textes reçus aux membres du jury ou plutôt des jurys, puisque deux équipes se partagent le travail de lecture, l'une pour les adultes, l'autre pour les jeunes.

Que nous réserve le cru 2011?

De quelle façon nos candidats se sont-ils laissés emporter par notre thème, "noir comme gourmandise"?

Arsenic sournoisement dilué dans le potage?

Etouffement par une religieuse trop indigeste?

Concombre planté en plein coeur?

Repas de famille soudain transformé en carnage?

Ah! Vivement que la lecture commence...

 

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2 mars 2011

Enfant 44

 Lu par Régine Bernot

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Tob Rob Smith /Editions Belfond

                                                                                 

Quelque part en Ukraine en 1933, au milieu de l’hiver : on meurt de faim et, pour survivre dans cette région désolée, les enfants doivent avoir de la ressource.

Vingt ans plus tard, autre lieu, autres personnages. Nous sommes à Moscou. Leo Stepanovitch Demidov, agent du MGB, promis à un grand avenir, est chargé de l’enquête sur la mort d’un enfant. Il occupe un poste envié d’officier au ministère de la Sécurité d’Etat. L’auteur nous décrit  un homme jeune et fort, convaincu du bien fondé de ses missions et qui officie avec un zèle dénué d’états d’âme. Propulsé dans la police secrète grâce à ses exploits militaires et la foi inébranlable en son pays, Leo est l’archétype même du parfait communiste fidèle aux préceptes de Staline. Il suffira d’un grain de sable, le meurtre d’un enfant classé comme accident et la jalousie féroce d’un rival pour que le héros au caractère trempé dans l’acier, voie ses certitudes se fissurer peu à peu. L’auteur, en le transformant en victime, le rend soudain plus humain à nos yeux.

Frissons garantis avec ce roman abrupt et haletant qui plonge le lecteur dans le monde hostile et brutal de l’Union Soviétique dans les années 50.

Avec un talent subtil, Tom Rob Smith enlève une à une les pelures du héros confronté à de nombreuses vicissitudes et désillusions et rongé par un secret qu’on ne découvrira que dans les dernières pages.

L’auteur a su mêler avec brio l’histoire intime de son personnage avec l’Histoire de la Russie Stalinienne. Le résultat est d’une grande réussite. Ecrit dans un style alerte, alternant récit et dialogues, l’intrigue déroule ses méandres sans émousser mon intérêt. Et les apports documentaires, bien insérés dans le récit, m’ont fournis les  éclaircissements nécessaires pour la compréhension de l'histoire.

Tom Rob Smith place son intrigue policière dans  une dimension historique de grande envergure. Il nous emmène au cœur du système soviétique. Ses personnages savent être attachants ou inquiétants. Ajoutons à cela un rythme trépidant et vous comprendrez pourquoi on ne lâche ce livre qu’une fois le mystère résolu.

Pari tenu pour l’auteur qui, semant des indices avec subtilité, nous captive avec une histoire maitrisée de main de maitre, à l’intrigue fort bien ficelée.

1 mars 2011

Plus que 15 jours!

Oyez, oyez! Ecrivains en herbe, scribouilleurs de tout poil,

amateurs d'histoires à mettre en mots!

Il vous reste exactement 15 jours pour terminer, affiner, corriger, photocopier, agrapher et envoyer votre nouvelle si vous souhaitez participer à notre concours 2011.

Peut-être même que certains d'entre vous n'ont pas encore écrit un seul mot! Pourtant l'idée est là, dans les méandres de votre cerveau fertile. Vous la tournez et retournez, vous la triturez... Bon, maintenant il est temps de vous jetez sur une page blanche, de saisir un stylo et de laisser couler les mots. Allez, hop! au boulot!

Parce qu'après le 15 mars, il sera trop tard
et vous allez  regretter de ne pas avoir participer au
concours de nouvelles des Noires de Pau.

 Qui vous dit que vous ne serez pas parmi les lauréats,

comme Régine, Adrien, Alix, Michel, Axel, Didier, Aglaë

nos gagnants en 2010?

23 février 2011

Régine conte en Yvelines

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Régine Bernot, lauréate de notre concours 2010 et nouvelle arrivée au sein de notre association, vient de voir son talent de conteuse récompensé.

"La fabuleuse histoire des pieds délicats d'Aliette de St Arnoult" a été retenue par Grrr...Art  Editions pour son recueil "Contes et légendes des Yvelines", paru récemment.

Nos auteurs ont du talent!


18 février 2011

Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte

Lu par Frédérique Panassac

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(Thierry Jonquet)

Ce roman de Thierry Jonquet paru en 2006 a pour cadre le 9-3, le département de Seine St Denis. Il l'a écrit juste après les émeutes qui ont enflammé les banlieues en 2005 faisant suite à la mort, le 27 octobre, de deux adolescents dans un transformateur électrique.
C'est une illustration magistrale de la dérive de certains jeunes immigrés de la deuxième ou troisième génération, vivant dans les cités, qui pour la plupart ont perdu leurs repères affectifs et moraux, et sont la proie facile du radicalisme religieux, de la criminalité, et souvent d'une alliance des deux.

Sont mis en exergue deux destins qui se croisent. Celui d'Anna Doblinsky, jeune professeur de français effectuant sa première rentrée dans un collège du 9-3: elle doit apprendre à gérer les "apprenants" dans "l'espace-classe", selon le jargon bien spécifique de l'IUFM, dont T. Jonquet se gausse avec délectation.
Et d'un de ses jeunes élèves, Lakdar Abdane, fils d'un employé d'origine algérienne qui assume seul son éducation. Lakdar, à la suite d'une bavure médicale, a perdu l'usage de sa main droite alors qu'il était promis à une brillante carrière de dessinateur.

Bientôt commencent la navigation périlleuse de la jeune enseignante et la terrible dérive du jeune garçon méritant. Profondément meurtri, ce dernier écoute les sirènes de l'islamisme radical, tandis qu'Anna, qui lutte pour imposer son autorité, tente d'échapper à un antisémitisme viscéral dont une collègue a été victime avant elle.

Thierry Jonquet se glisse dans la peau des jeunes de banlieue, épousant leur mentalité dans des monologues intérieurs qui reflètent leurs réflexes langagiers par l'usage du verlan et de simplifications péremptoires.

Pour Lakdar, la violence va agir comme une drogue pour apaiser son sentiment d'injustice. Il va se croire autorisé à se venger de la manière la plus instinctive qui soit, sur plus faible que lui, dans une fuite en avant aussi criminelle qu'irréfléchie.

Anna, sa vocation sincère bridée par la stupidité des théoriciens et la passivité de l'administration, Lakdar, victime et bourreau à la fois, évoluent dans deux univers marqués par les frustrations et par l'échec.

L'analyse de Thierry Jonquet s'incarne dans des personnages poignants et des rôles secondaires nobles ou pathétiques, dont chaque modèle existe dans le milieu éducatif. Le récit est charpenté par des convictions politiques qui ne sont pas assénées lourdement mais finement distillées dans les dialogues.

Le titre du roman est emprunté à Victor Hugo. Il est extrait d'un poème qui tire les leçons de la révolte des Communards. Le poète dénonce les fautes de la bourgeoisie qui, n'ayant concédé aucun droit aux prolétaires, leur a permis d'errer sans but dans l'obscurité. Il s'adresse à la classe des possédants en ces termes:

"Vous les avez laissés en proie au labyrinthe.
Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte".

Poème cité p. 288 du roman dans l'édition de poche Points Seuil.


A la mémoire de Thierry Jonquet,
l'association Toulouse Polars Sud
organise un concours de nouvelle
Ici, vous trouverez le règlement.

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14 février 2011

Barthou se met à table

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L'atelier d'écriture du Lycée Louis Barthou se poursuit dans la joie et la bonne humeur. Bien accueillis par madame Bruant, proviseur adjoint du lycée Louis Barthou,  madame Jarry, professeur de lettres et madame Riou, documentaliste, les membres de l'association des Noires de Pau, se relaient avec plaisir, chaque lundi, auprès des élèves d’une classe de seconde.  

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Scindée en deux groupes, la classe a bénéficié d’un ordinateur pour chaque participant. Ce matériel performant a été mis à la disposition de l’atelier par l’établissement dans une salle agréable et calme

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Quelque peu étonnés, au début, par cette intervention, la trentaine de jeunes se sont bien vite pris au jeu. Au cours des séances, un échange  d'informations sur la "nouvelle noire" et l'écriture de celle-ci s'est mis en place. Des idées originales ont été émises permettant  l'apparition de textes que le jury lira sans nul doute avec intérêt.

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Les volontaires de l'association qui animent cet atelier apprécient la qualité du travail des participants et leur souhaitent une belle réussite au concours proposé par les « Noires de Pau »

Photos JC Doléans

7 février 2011

En route pour 2011

L'assemblée générale des Noires de Pau a eu lieu fin janvier et une partie du bureau a été renouvelée.

Voici donc la nouvelle équipe:

Présidente : Céline Laurent-Santran

Vice présidente : Fabienne Rivayran

Trésorier : Stéphane Laborde

Secrétaire : Jean Claude Doléans

Et quand notre nouvelle présidente se fait tirer le portrait,

voilà ce que ça donne

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Cliquez sur la photo pour lire l'article

ou bien allez voir

3 février 2011

Navarrenx

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Les Noires de Pau ont tenu salon à Navarrenx,
les 29 et 30 janvier.
La rigueur des températures hivernales fut compensée
par la chaleur de l'accueil de l'équipe organisatrice.

Les visiteurs ont paru apprécier cette première édition
installée dans les locaux de la mairie.

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Photos Jean Pierre Cagniot

28 janvier 2011

La chambre des morts

Lu par Frédérique Panassac

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La chambre des morts (Franck Thilliez)

Editions Passage 2005

Franck Thilliez est né en 1973 à Annecy. Il est ingénieur en nouvelles technologies.

La Chambre des morts a reçu le prix des lecteurs Quais du Polar 2006 et le prix SNCF du Polar français 2007.

Le roman commence par un malheureux accident de la circulation. Deux amis, Vigo et Sylvain, écrasent un homme dans un champ d’éoliennes. Ils venaient de commettre un méfait insignifiant, les voilà maintenant meurtriers. Mais il se trouve que près du cadavre de l’homme gît un sac de sport contenant deux millions d’euros.

Culpabilité et morts violentes s’imbriquent alors dans une course folle, fuite en avant sans retour. Car l’homme qu’ils ont tué est lié à la mort d’un enfant : une petite fille enlevée et assassinée par un criminel impitoyable qui fige un sourire de poupée sur le visage de la morte.

Deux hommes, ni pires ni meilleurs que les autres, des Français moyens que rien ne destinait à commettre l’irréparable vont entrer dans la spirale du crime.

Sans dévoiler l’intrigue il est permis de dire qu’intervient ensuite un mystérieux taxidermiste collectionneur d’animaux naturalisés d’un genre très particulier, et que l’enquêtrice, mère célibataire de petites jumelles, va être entraînée au plus profond d’un enfer abject.

Le style de Franck Thilliez martèle le sentiment de culpabilité au cœur même du crime. La faute qui doit entraîner le châtiment mérité hante en effet les acteurs du drame.

Chaque image, chaque métaphore sont comme un coup de poing à l’estomac qui nous laisse pantelants, incrédules et horrifiés.

Dans cette région lilloise marquée par son passé minier, une traque sans merci va se dérouler entre les corons et les terrils. La peur et la lâcheté vont causer plus de dégâts encore que la volonté de nuire. La précarité sociale imprime son empreinte sur le comportement humain qui en est altéré. À l’origine des actes se distingue une causalité complexe donnant une tragique impression d’inéluctable. Un très beau roman.

19 janvier 2011

Le noir, c'est contagieux!

stylo_ndpAlors que l'atelier d'écriture mis en place par notre équipe au lycée Louis Barthou se met en route, d'autres établissements scolaires ont répondu à la proposition de notre président et se lancent également dans l'aventure du concours de nouvelles.

A Barthou, un autre groupe d'écriture se crée, dirigé par madame Piquin.

Au lycée Saint Dominique, ce ne sont pas moins de 3 groupes qui participent, animés par Karine Lascaud.

Enfin à Oloron, le lycée Saint Joseph entre dans le noir également.

Au total, environ 90 jeunes gens n'hésitent pas à tremper leurs plumes dans l'encre noire de la création littéraire.

Cet enthousiasme pour l'écriture ne peut que réjouir les passionnés que nous sommes au sein des Noires de Pau.


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